Amanite
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Amanite | Guilde RP sur Stygia | Age Of Conan
 
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 Amanite : La Naissance

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Zaïah
Stygien | Fléau de Set
Zaïah


Nombre de messages : 41
Date d'inscription : 25/04/2008

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MessageSujet: Amanite : La Naissance   Amanite : La Naissance Icon_minitimeMer 14 Mai - 23:03

Pourquoi en sommes nous là ? Qui sont les Amanites ? Toutes les réponses se trouvent ici.


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"Judaa ? Vous êtes Judaa ?"
D'un mouvement de tête, l'homme indique que non, et lui fait signe de suivre.

"Répondez moi bon sang ! Est-ce que vous êtes Judaa !?
- T'es sourde ou quoi ? J'tai fait signe de suivre !
- Sourde non. Aveugle, nuance.
- Ouais ... Bon, heu ... Pas grave, suis moi."

Dans les escaliers, chaque marche semble être un obstacle pour la jeune femme. Le mobilier l'agresse. Les tapis la font trébucher. Mais soudain, tout semble plus net, l'homme debout dans cette pièce, elle en est sûre, c'est lui, c'est Judaa. Une forte odeur de lotus la prend à la gorge et l'oblige à tousser avant de pouvoir dire quoi que ce soit.

"Bon ... T'as deux minutes pour m'dire qui t'es, s'que tu fous là, et qui t'envoie avant qu'on t'trouve une occupation digne de ce nom, poulette !
- Je suis Zaïah. Et rassurez vous, personne n'a vendu votre planque miteuse, mais une nuit de geôle avec un de vos types, ça rapproche, on se confie, vous voyez ce que je veux dire ... Si j'ai réussi à leurrer les gardes pour me tirer de ma cage, ce n'est pas le cas de tout le monde, désolée, je n'avais pas le temps de m'encombrer d'un boulet.
- Ça m'dit toujours pas s'que tu fous là, et regarde moi en devant quand tu m'parles. J'aime pas qu'on m'manque de respect.
- Si vous étiez un peu moins raide, vous vous seriez vite rendu compte que j'ai la chance de ne pas souffrir de ce sens qu'on appelle la vue. Un don divin qui me rend invulnérable. Je suis un serpent qui glisse dans l'obscurité pour mieux mettre ma proie à mort.
- Putain, les gars, arrêtez de m'ramener des catins démontées, ça se vend pas ! Faut que j'vous l'dise combien de fois ...
- Je n'ai rien d'une catin espèce de demeuré, si je suis là, ce n'est pas pour le plaisir de voir vos têtes de dégénérés. J'ai besoin de me planquer, la milice de la ville est sur les dents, voir une estropiée se faire la malle de leur jolie petite prison, ça fait mal à l'ego.
- Mal à qui ... ? Mouahaha, t'as renversé l'pichet d'un soldat en lui très buchant dessus ? Qu'est-ce que t'as bien pu faire ?"

Elle se sent en sécurité ici, ces crétins ne seraient même pas capables de couper une tourte sans se blesser, alors non, elle ne craint pas pour sa peau. Lui de son côté, trop défoncé, ne la prend pas au sérieux, ne comprend pas ce qui est en train de se jouer. Quand bien même, cette scènette le rend hilare.

"Des pichets ? Pas vraiment. Je renverse les têtes, pour être exacte.
- Ooooooh, tu vas nous faire croire qu'c'est toi la terreur de la cité, les taiteuses de riches ?
- Si c'est ainsi que vous le voyez ... Je sème le chaos et la discorde. Pour libérer cette ville de ces ridicules rêves de paix, il faut couper le mal à la racine. Les chefs de l'ordre, les juges, tous ces gens qui essaient de pacifier l'instinct de prédateur des citoyens, il faut qu'ils disparaissent. Et je m'y applique.
- C'est bon, tu m'as eu à l'humour. Bien joué p'tite. T'as gagné ta piaule, mais tu dégages à l'aube. Ah, pis si d'aventure y t'arrive, très chère, de croiser le maquereau d'en face, tu lui f'ras un ptit signe de tête pour moi. Dommage qu'tout ton baratin ça soit un tas d'conneries, ça m'aurait bien arrangé qu'il roule sous la table, l'autre glandu ...
- Faites attention aux aurores, elles sont parfois pleines de surprises."



*****



Wouyouhouhou ! Des têtes de lotus ! Partout ! Hop ! Un ptit plongeon ! Là bas, une île ! Mais putain, y'en a combien ... 1 ... 2, 3, 4, 5 ... Ah ! 6, 7, 8 ... Là ! 9, 10, 11 ... 12, ... Onze ? Bon dieu, c'est quoi ça, t'as vu comme elle est grosse ? Bordel, ya des poils dessus en plus ... Pis ça colle. Colle ?
Judaa s'éveille en sursaut, banni de son si doux rêve, et tombe nez à nez avec cette grosse tête étrange ... Pleine de poils en plus ...

« Yaaargh ! L'autre glandu d'en faaaace ! » L'exclamation rauque du rêveur s'élève dans la maison. « Mmh. Elle a des couilles l'autre muette là. »


*****



La ville était devenue un vrai coupe gorge. Non pas que Judaa et Zaïah en soient la principale cause, la population entière était sur une mauvaise pente. Une vraie mine d'or pour tout brigand qui se respecte. On recrutait des miliciens à tours de bras, un climat idéal pour la corruption. On parlait toujours de cette coupeuse de tête en liberté et les ragots grossissaient à vue d'œil à propos d'une clique de drogués multipliant les petits larcins.

« Mouaaha ! T'as vu la tête qu'il a fait quand je l'ai planté ?
-Premièrement, il était de dos. Pour changer... Et deuxièmement, même si tu avais eu le courage de le tuer les yeux dans les yeux, je te rappelle que je ne risquais pas de voir son expression. »

Judaa était certes un compagnon de choix pour mener a bien les desseins de Zaïah, mais elle ne pouvait s'empêcher de le trouver un peu trop simple d'esprit. Quoiqu'il dise, il l'agaçait profondément. Elle prenait sur elle pour supporter le flot d'ineptie qui jaillissait à chaque seconde de sa bouche.

« Et voilà ! 'core une journée rondement meunier. Sors la bourse, qu'on voit un peu s'qu'il avait dans les fouilles, ce gros.
-C'est toi qui l'a prise.
-Mais nan, je t'lai donné avant d'partir.
-Si tu me l'avais donnée je m'en souviendrais. Tu l'as.
-Mais put... Hé regarde !
-...
-Ya l'feu dans ma baraque ! Merde, la milice ! Woh ! L'nouveau y bouffe le sol par la racine !
-Vu votre talent pour la discrétion, ce n'est pas très étonnant. Allez, on y va. Sors ton épée...
-QUOI ? Nan mais on se CASSE fissa ouais ! Suis moi ! J'connais un passage ! Allez bouge ! »


*****


« Putain mais c'est quoi c'te forêt sans un bout lotus à manger ... Tiens, t'crois que ça fera l'affaire, ça ?
-Une dizaine de tes hommes se sont fait massacrer et toi, la seule chose qui te perturbe c'est comment tu vas « t'en caler une » ce soir ? Occupe toi plutôt des vivres, parce qu'à ce rythme là, on va bientôt les rejoindre, tes experts du combats...
-Merde, t'as raison. J'ai plus un rond en plus. J'ai plus rien !!! Ah ouais, si, une casse couille de première qui se la ramène et qu'est incapable d'aller trouver d'la bouffe toute seule. PAR-FAIT ! »

En grommelant, Judaa s'enfonce dans les bois. Cela ne doit pas si difficile de trouver de quoi manger, si les lapins et les sangliers y arrivent, ce n'est pas un buisson de baies qui va faire peur à un meneur d'hommes.
« Ah ben voilà ! Quand on chasse le loup, on en voit les yeux ! C'est'y pas un gros tas d'champignons ça ? Et sii ! Dommage qu'l'autre morue peut pas les voir, des beaux comme ça, rouges et blancs ! »
Retrouver le camp maintenant. Étrange de voir à quel point le retour est plus rapide que l'aller quand on a une plâtrée de champignons qui ne demande qu'à être préparée.

« Hey ! Vise un peu s'que j't'ai ramené là ! Heureuse ? »
Zaïah se lève d'un bond, arrache le sac des mains de Judaa avant d'en vider le contenu dans la rivière. Elle semble regarder les champignons voguer au gré du courant. Puis son regard se tourne vers lui. Elle le fixe. Les yeux dans les yeux.

« Mais j'vais t'en coller une s'te fois !!! Commence à courir, j'te laisse de l'avance.
-Oh bah oui, de beaux champignons rouges tachetés. Mais tu es abruti ou quoi ? Amanite vénéneuse, ça te dit quelque chose ? Pour une fois, ferme la, lave toi les mains et tu auras de la chance si tu es encore en vie ce soir.
-... Attends mais qu'est-ce que tu m'fais chier, tu vois même pas !
-Tu n'as jamais trouvé ça étrange que je combatte avec autant de dextérité ? Que je me retourne toujours au bon moment lorsque l'on va nous attaquer dans le dos ? Que tous mes coups fassent mouche ? Alors oui, je ne vois rien, oui je me cogne dans les meubles, mais il y a une chose que je vois, une seule : la menace. A croire que c'est toi avec ta sacro-sainte vue qui ne vois rien ! »


*****


La nuit est longue lorsque le ventre est vide, et pourtant Judaa dort comme un enfant. Elle n'arrive pas à trouver le sommeil, tout se bouscule dans sa tête : l'accueil qu'il lui a fait, les bagarres où il l'a protégée, sa présence permanente. Elle lui doit quelque chose. Attrapant la dague déposée près du feu, elle s'approche furtivement du corps endormi.

Un grand cri déchire le silence de la nuit. C'est un cadeau qu'elle lui fait. Il sera plus fort, il sera désormais lumière et obscurité.
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