[En attente] Svenn

Lettre aux dirigeants d’Amanite.

Je suis Radenus Karish, honnête commerçant du vieux Tarantia, frère d’Ilanok le tanneur et fils de Grissor Karish.

Je dois partit plusieurs mois afin de trouver de nouvelles opportunités de travail et nourrir ce ma famille bien aimée.

Mais je ne peux faire participer ma fille à ce voyage. Elle s’appelle Svenn. Elle est plutôt robuste et bien apprêtée. Elle a des grandes facilités de communication et se montre d’une gentillesse formidable avec son vieux père. Mais la route est longue et semée d’embuches. Ce n’est pas la place d’une jeune fille de bonne famille.

J’ai entendu dire que vous acceptiez pour quelques temps quelques nouvelles recrues dans votre clan. On dit que comme les voyages vous formez la jeunesse. Je suis sur qu’à vos côtés elle gagnera en maturité et en expérience. Pourriez vous vous occuper de ma fille quelques semaines ? J’ai dore et déjà mis de coté une somme d’argent pour subvenir à ses besoins.

Je vous remercie d’avance pour l’attention que vous porterez à cette lettre,

Votre aimable,

Radenus.


En bougeant la feuille vous vous rendez compte qu’il y a comme des traces « grasses » entre les lignes. Vous tournez la feuille et l’éclairez à la bougie. Un texte écrit en lettres de citron apparaît. Un texte surprenant…

Lettre urgente aux dirigeants d’Amanite !

Je me présente Radenus Karish commerçant filou mais bon faut bien vivre, je vis dans le vieux Tarantia et je souhaite me casser le plus vite possible de ce trou à rat.

Je dois aussi partir le plus loin possible…à cause d’elle !

Svenn. Ma propre fille ! Mon enfant unique ! Pourquoi Dieu ne m’a-t-il donc pas offert un garçon ? ! Bon…je vous préviens c’est pas une enfant facile, elle a la chance de ne pas être née avec un cul à la place du visage et je crains qu’elle ne passe son temps à courir les garçons. Elle s’habille comme un voyou et ne me respecte pas ! Moi ! Son propre père !

J’ai entendu parlerde votre clan un soir de beuverie ! Parait que vous savez matter les plus retords...ouais...je vous en supplie, prenez ma fille avec vous ! Faites lui en baver ! Cette petite n’a pas d’éducation ! Je n’en peux plus, elle me rend la vie tellement dure ! Trouvez lui quelque chose, du ménage, mettez la dans la rue puisqu’elle aime tant ça, je ne sais pas…faites en une esclave !
J’ai mis de côté une belle somme, me demandez pas d’où elle vient, je pense qu’il y a déjà assez pour un bon mois.

Je vous en supplie répondez moi vite… dites moi oui … je suis prêt à tellement de choses pour ne plus l’avoir dans mes pattes !

[i]Signé,

Radenus le pressé…

Parchemin en main, Judaa s'essaye à la lecture :


"Wa... Za ? Naaaan, vreuse... va-reu-ze. Bordel de... Ah ! Freudreuse !"


Une bonne dizaine de minutes plus tard, trois mots décortiqués et les nerfs en pelotte, il balance son tabouret à l'autre bout de la pièce :


"Putain de dieu de bordel de... !!! ZAIAH ! Viens m'lire s'qu'est bavé sur s'machin avant qu'j'le brûle !"


De l'autre bout de la pièce, Zaiah, tête tournée dans sa direction, lui lance un "regard" qui en dit long.

"Bah... Ya bien un gars qui sait lire qui pass'ra..."

Ça leur arracherait la langue d'écrire en appuyant un peu plus sur leur chère plume ? Parce que vu l'épaisseur du papier... Pas grand chose de distinguable... Quoique, il y a des mots qui ressortent, le gars qui a écrit ça devait être sacrément énervé... "Svenn", "voyou", "beuverie" "f**** en une escl*ve"... Hé ! "Faites en une esclave", ça me plait bien ça !

Zaïah s'éloigne en singeant la réplique entendu quelques minutes auparavant dans la bouche de Judaa :
"Bah... Ya bien un gars qui sait lire qui pass'ra..."

*La porte s'ouvre avec fracas*

"Ah ben z'êtes là vous... toujours aussi petits à ce que je vois! C'est quoi c'truc ent' vos mains?"

Zaïah tends le parchemin vers Voxan...

"Un lettre! Mouais... Sur que toi aveugle et l'aut' là qui se détruit les neurones à coup de lotus vous devez pas êt' bien avancés! Moi j'ai p'être appris à boire comme il faut pour finir par terre mais j'sais lire ... Mouahahaha!

Vous voulez sans doute que je vous explique...

Bon ben c'est un mec y veut qu'sa fille vienne avec nous, il nous file du blé et on en fait s'qu'on veut!

Pour ma part, j'prend volontier l'fric par contre si vous ça vous chante de faire la nounou, ben pas moi... Mais j'proposerais bien de la mettre au travail dans quelque sombre ruelle pour qu'elle nous ramène du blé...

*fait un clin d'œil à Zaïah*
*grommelle* "c'est vrai elle voit que dalle celle ci pffff..."

"Enfin bref, gagné du fric, pour la prendre sous notre aile et qu'elle nous en rapporte un peu (parce qu'on la protègera quand même hein) ben j'dis pas non, mais je serais pas un de ces moines qui dispensent la bonne parole!"

Idris comme à son habitude, complètement ivre, s'avance d'un pas chancelant et s'effondre sur le premier banc venu. A quelques mètres de lui, Judaa, Zaïah et Voxan ont une discussion animée à propos d'une certaine Svenn.

Le conquérant l'oeil goguenard ne tarde pas à comprendre de quoi il s'agit. Une lettre laissée sur la table lui faisant fasse confirme ses doutes.

_ Mmh...Une enfant terrible...lui en faire baver, lui mener la vie dure...Voilà qui est dans nos cordes.

Derrière lui, Judaa traité une fois de plus de drogué par Voxan, effleure tendrement ses dagues. Zaïah l'éclair dans les yeux semble s'en amuser.

_ Bon, allons calmer ces deux là ou l'autre cinglée va encore tout faire péter.

HRP

Petit message pour te dire qu'on t'a pas oublié. Une fois que nos GM adorés seront de retour on te contactera pour l'entretien in game. A savoir que ce dernier aura surement lieu un mardi ou un vendredi soir.

Es tu libre durant ces soirées ?

A bientôt !

HRP

Si tu passes par là Svenn sache que ton entretien peut avoir lieu dans les jours à venir selon tes disponibilités, toujours intéressé ?

Une lettre est déposée à l'attention des amanites.

Excusez moi pour mon absence de nouvelles mais je vis quelques moments difficiles avec Svenn, ma fille, qui me rend la vie folle. Elle refuse de sortir et pique des crises incessantes, je crains de ne pouvoir vous la présenter avant plusieurs jours voire plusieurs semaines.
En espérant obtenir de vous la patience nécessaire, je vous remercie et vous dis à bientôt !

Très bien, nous attendrons. La patience des amanites est à la hauteur de leur courage, sans limite.