Sharhya

Partie RP :

Ses pas crissant sur la neige, elle passa la palissade de bois qui fortifiait le village Cimmérien. Les sentinelles au-dessus d'elle avaient déjà reporté leur attention vers les collines non loin qui grouillaient des envahisseurs Vanir, précisément là d'où elle revenait.
Les guerriers alentours la regardaient avec respect et soulagement, car bien peu revenaient de la vallée ces derniers temps. Elle fit le tour du village, honorant les "commandes" qu'elle avait reçu. Des dents de Vanir pour l'un, des peaux de warg pour un autre... Elle ne faisait pas cela par compassion, elle était Cimmérienne après tout, mais un guerrier qui garde l'espoir est un guerrier qui se bat avec coeur et force. Et Crom sait que les Cimmériens de Conarch ont besoin des deux...

Passant sur la place de centrale, un détail anodin attire son attention : un parchemin épinglé sur l'arbre aux missions. Elle s'approcha et le lut, pensant qu'il s'agissait d'une nouvelle tête Vanir mise à prix, mais elle fut surprise et amusée de voir qu'il s'agissait d'une guilde qui recrutait. Recruter en Cimméria, alors que les braves sont à peine nombreux pour assurer leur propre défense, il fallait être fou pour espérer que quelqu'un réponde...

Plus tard, un commerçant lui demanda d'aller en Aquilonia, à Tarantia plus précisément, pour y livrer une grosse commande. Bien qu'il lui coûta de quitter sa terre natale toujours en guerre, la récompense pour rendre ce service finit par la convaincre, et c'est ainsi qu'elle partit pour la "civilisation". Quelle déception ! Partout, des gens avachis, mous, enclins à se plaindre...

Elle fut choquée de voir des Gardiens, des Conquérants même ! pleurer pour avoir été rossés par des brigands en maraude. De dédain, elle cracha par terre, s'attirant le regard outré d'une noble. Elle aussi avait frôlé la mort une paire de fois. Normal, pensa-t'elle avec amertume, quand on est envoyé en éclaireur en avant des lignes, on est la première à prendre les coups... Après avoir donné la marchandise à son commanditaire, elle se dirigea vers la grande place, en quête de travail. Elle vit alors sur le panneau d'annonces le même parchemin de la guilde Amanite.

Au même instant, non loin, un groupe discutait avec un fort accent, presque incompréhensible, à propos de gens lâches et faibles qui s'en prenaient à des moins expérimentés qu'eux. Elle eut le malheur de leur faire la remarque qu'ils ne valaient pas mieux à se lamenter au lieu de s'unir pour se venger. Les marauds retournèrent leur fiel contre elle, et elle s'en alla, bouillonnante de rage, arrachant le parchemin du panneau au passage.

Elle se rendit à l'adresse indiquée, dans une rue à l'écart du passage, et fut arrêtée par un molosse, qui lui barrait la porte. Elle brandit le parchemin :

"Je viens pour ça"

Sans un mot, le molosse regarda les lames pendantes à sa ceinture. De très, très mauvaise grâce, Sharhya défit les fourreaux qu'elle tendit au videur, puis, son arc, et enfin, son carquois. L'entrée se libéra, et elle entra dans un lieu qui sentait le tabac et l'alcool. Avant qu'elle aie pu faire un pas de plus, une main s'abattit sur son épaule, et elle se dégagea en dégainant promptement sa dague de botte. Le videur la regardait, un sourire en coin. Dans un grognement de dégoût, l'éclaireuse planta la dague dans un montant de bois et entra, alors que le videur prenait l'arme pour la ranger avec les autres.

La Cimmérienne s'approcha du bar, et planta son regard dans celui du tavernier :

"Je viens rencontrer Amanite, où sont-ils ?" On ne pouvait pas trouver approche plus directe...

Partie HRP :

J'ai commencé AOC début de semaine, et je dois vous avertir que je joue à LOTRO en parallèle, et que je devrais partager mon temps de jeu entre les deux, car je commence à y faire des raids, mais ce sera seulement le week-end, et encore, pas tous...

31 ans depuis peu, 15 ans de JdR papier derrière moi. Je connais de Conan les deux films, pas lu les bouquins, mais il suffira que l'un d'entre vous me dise qu'ils sont bien pour que je m'y mette, j'adore lire à mes instants perdus.

Ce que je recherche dans une guilde sur AOC : des gens qui écrivent à peu près correctement, qui font un minimum de RP, qui jouent une classe parce qu'elle leur plaît et pas parce qu'elle "roxxe en PvP". Et d'après ce que j'ai vu de votre guilde, ça a l'air d'être votre cas.

J'ai un humour à 2 pièces d'étain, je ne fais pas de PvP sauvage, et ne tue que pour me venger d'une mort qu'on m'aurait fait subir. Je suis une quille atroce en PvP qui psychote dès qu'il se fait attaquer par autre chose qu'un PNJ, et je voudrais profiter de AOC pour développer cette partie des MMORPGs, mais de façon intelligente.
Votre politique de jeu et de RP m'intéresse, et donc me voilà ^^

N'hésitez pas à me poser des questions, en espérant que ma candidature vous plaise...

Que de candidatures en ce moment, c'est à croire que les annonces sont bonnes :p

Très beau texte, je crois qu'au niveau présentation on peut pas demander mieux. En ce qui nous concerne, je sais pas si tu as eu l'occasion de discuter avec l'un d'entre nous, mais tu nous as bien cernés, on joue ce que l'on aime, bien que parfois on aime rester en vie quand on se fait surprendre par un lâche, surtout sur ce jeu où le PvP est présent à tout instant.

Comme tu l'as précisé, nous ne sommes pas du genre à attaquer à vue quelqu'un qui ne le mérite pas, plutôt à nous venger d'un traitre, ou bien simplement d'une personne figurant sur notre "Liste Noire"

Dans tous les cas très belle candidature, en ce qui me concerne aucun inconvéniant pour un entretien en jeu.

En l'attente des autres réponses mais qui partageront certainement le même avis, je te dis donc à très bientôt.

Bienvenue Sharhya.

Je suis comme Chana tout à fait d'accord pour que l'on poursuive cette première bonne impression par un entretien en bonne et due forme.

Jolie texte

Pour ce qui est de léktriture c pas trop ici ... heuu qu'est ce que je racontre, tu es tombé au bonne endroit deux semaines parmis eux j'en est appri plus qu'en 17 ans d'école !

Sinon je ne voi pas d'inconvénient tu à l'air d'être dans les critéres de recherches !

Merci de votre accueil, je mettrai la recherche de guilde et je vous contacte dès que je tombe sur l'un de vos amanite rex

Pali, je sais ce que c'est, on a un "petit jeune" qui est arrivé à mon club de JdR, il avait à peine 17 ans à l'époque, et ses parents voyaient d'un mauvais oeil qu'il fasse du jeu de rôle (merci Mireille Dumas pour ceux qui se rappellent...) jusqu'au jour où il a ramené le bulletin avec un +7 de moyenne en français en 2 mois et qu'ils l'ont vu commencer à lire... Maintenant ses parents nous adorent

Faut dire qu'avec 6 profs particuliers et des taloches à chaque faute

Citation :

Faut dire qu'avec 6 profs particuliers et des taloches à chaque faute

Mouahahaha je sens qu'on va bien s'entendre

"Alors ?"

L'éclaireuse riva son regard dans celui à moitié vitreux de l'aubergiste.

"Tu crois qu'tu m'fais peur gamine ? T'arrives à peine à hauteur de comptoir... Tu vas me menacer avec tes nibards c'est ça ? Ptet même que ça march'rait mieux qu'les armes remarque..."

En disant cela, il approcha son visage à quelques centimètres de Sharhya, lui faisant profiter de son haleine chargée. Il découvrit des dents noircies pour appuyer ce qu'il pensait être de l'humour. Pour toute réponse, il reçut un magistral coup de tête arrêté qui le fit reculer de trois pas dans ses étagères, faisant tomber quelques verres et bouteilles.

"Ben alors papy, t'as pas compris toutes les subtilités du boulot ? Faut juste servir, pas consommer..." ricana la Cimmérienne.

Les clients autour, ainsi que le videur ne furent pas plus alarmés que ça, prouvant ainsi que la jeune femme n'était pas si éloignée de la vérité...

"Tant que t'es dans les verres, sers moi une bière, et une vraie, qui mousse et qui a du goût..."

Vexé, et le regard mauvais, le tavernier s'exécuta. Lorsqu'il arriva pour la servir, vive comme l'éclair, elle le saisit par le col et l'attira vers elle, murmurant d'un ton chargé de menace :

"Ecoute moi une seule fois... Ici et maintenant tu ne crains rien... Mais un jour, une nuit, tu sortiras d'ici, et crois-moi je ne serai pas loin. Je suis peut-être une femme, mais je peux t'assurer que mes dards sont bien plus durs et perçants que la saucisse molle qui te pend entre les cuisses. Alors, réponds moi immédiatement, et j'oublierai tes "avances"... ou... sont... ils ?"

Déglutissant avec difficulté, le tavernier essayait d'échapper à l'étreinte de fer de l'aventurière. Il ouvrit la bouche en gémissant, puis se reprit :

"Ils... ils... ils doivent se réunir demain soir... un rendez-vous... j'en sais pas plus, mais demain soir ils seront là..."

Sharhya lâcha prise, et attrapa la chope qu'elle commença à descendre alors que le tenancier s'éloignait comme si elle portait les bubons de la peste. Satisfaite, elle jeta quelques pièces de cuivre et ressortit.