Syndara

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Coucou les louloutes, voila comme je pense jouer un petit moment ma p'tite chaman, j'ai fait un BG pour pouvoir la cerner plus facilement, j'esère qu'il vous plaira !

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Le sommet de sa masse légèrement enfoncé dans le sol, la main appuyée sur le manche, la jeune Cimmérienne se tenait debout sur un haut sentier de la vallée de Conall, scrutant le vaste horizon enneigé. La brise fraîche et légère venait caresser son visage enchanteur et ses longs cheveux blonds et bouclés flottaient au rythme du vent. De l’autre main, Syndara saisit une gourde et but quelques gorgées d’une bière savoureuse.

Des bribes de sa mémoire lui revenaient peu à peu, et pendant qu’elle reprenait son souffle, elle se demandait comment elle avait pu changer à ce point en si peu de temps…

En effet, ces parcelles de souvenirs remontent jusqu’à son enfance mais restent vagues et confus. Du plus loin où elle se rappelle, Syndara faisait partie d’un groupe de jeunes Cimmériens à l’écart des camps d’entraînement où les autres apprenaient à manier épées, haches, masses ou autres armes à distance. Son entrainement à elle, était beaucoup moins physique, mais tout aussi éprouvant, à savoir entrer en contact avec les Esprits Ancestraux. Ses maîtres n’étaient autres que de vieux sages eux-mêmes Chamans depuis de longues décennies. Les sages comme on les appelait dans le village, gardaient auprès d’eux les enfants au potentiel psychique plus développé que leurs camarades. Ils eurent accès à la connaissance, apprenaient à lire et à écrire, dans un premier temps, puis à soigner les blessés qui revenaient au village dans un but qui aurait bien plus d’importance une fois adulte.

Les années passèrent, le nombre d’apprentis Chamans diminuait quelque peu, manque de détermination ou résultats pas suffisamment satisfaisant. La jeune Cimmérienne quand à elle se débrouillait plutôt bien.

C’est ici que s’arrête ses souvenirs d’enfance, quelques fragments sur son apprentissage au maniement de la masse d’arme restent assez flous puis c’est le grand vide…

C’est en se réveillant sans le souvenir sur une plage de Tortage et dans un état peu fringant que se poursuit sa destinée. De par sa nature elle discutait et aidait tous les gens dans le besoin, offrant une petite pièce aux nécessiteux, aidant en secret une association pour la liberté de la ville, tant d’actes de bienveillance aujourd’hui effacés… Pourquoi ?

Une fois la ville libérée de son Tyran grâce à la résistance et quelques uns de ses actes personnels, elle put enfin rentrer dans sa Cimmérie natale, prête à œuvrer pour sa patrie sur les champs de bataille, mettre à profit l’entraînement de son enfance en situation réelle : la guerre contre les Vanirs.

C’est à ce moment là que son comportement changeait peu à peu, bataille après bataille, elle sentait sa force augmenter, ses combats se faisaient de plus en plus violents, se terminant bien souvent dans un bain de sang et des cris de souffrance des os qui se broyaient sous ses coups. Et c’est comme si elle y prenait du plaisir, un léger rictus laisser transparaître sa satisfaction à chacune des morts qu’elle donnait.

Un soir, enfin rentrée au village, après maintes batailles menées sur le front, elle se rendit dans la taverne pour y boire une bière et prendre un peu de repos…

« Tavernier ! Mon ami… sers moi donc une bonne bière de chez nous, bien fraîche, que je lève mon verre à ma propre victoire ! »

Le tavernier s’exécutait, apportant la bière au comptoir. Elle n’eut pas le temps de prendre son verre en main qu’un homme assis à côté renversait d’un geste maladroit la pinte sur la Cimmérienne. Dans un élan de colère elle saisit son arme imposante et la leva, retenant son coup, soit par hésitation, soit pour regarder sa future victime droit dans les yeux avant de la voir mourir. Mais avant que le coup ne soit porté, une main amicale se posait sur son épaule…

« Eh là mon amie !, dit un Stygien le sourire aux lèvres, j’te laiss’rais bien massacrer c’pauvre type là, mais j’crois qu’j’ai un truc plus intéressant pour toi ! »

Syndara rangea sa masse, lançant un regard noir à l’homme, puis suivit le Stygien à sa table non loin du comptoir, où se trouvait une bande qui n’inspirait pas confiance.

« Au fait ! Moi c’est Judaa ! Et les bouffons là derrière moi c’est la bande d’Amanite, et quand j’t’ai vu prête à trucider l’papy là, j’me suis dit celle là, elle s’rait bien parmi nous z’autres là, quoi, t’vois ? »

« Paie moi à boire, et on discutera de notre commun avenir dans ce cas… »